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guillianethiebault

Signos de interrogación (¿?) y de exclamación (¡!)

Les points d'interrogation (signo de interrogación) et d'exclamation (signo de exclamación o signo de admiración) à l'envers intriguent toujours les gens qui apprennent l'espagnol. Pourtant, c'est une caractéristique incontournable de la ponctuation espagnole. Alors, comment ça fonctionne et pourquoi ces signes « à l'envers » ?


Tout d'abord, il faut savoir que ces signes doubles sont absolument obligatoires : celui qui ouvre la question est « à l'envers » (selon notre conception), c'est-à-dire « ¿ » et celui qui ferme la question est celui que nous connaissons en français, c'est-à-dire « ? ». Il faudra donc écrire : ¿Qué hora es? ou ¡Qué alegría verte!

De plus, comme tous les signes doubles en espagnol (cela vaut pour les points-virgules, les guillemets et d'autres signes), les points d'interrogations et d'exclamation ne doivent pas être suivis d'un espace pour celui qui ouvre la question, et suivi d'un espace pour celui qui ferme. On peut faire suivre le point d'interrogation et d'exclamation de n'importe quelle ponctuation (virgule, point-virgule...) sauf le point. Le Diccionario Panhispánico de Dudas de la Real Academia Española offre l'exemple suivant : No he conseguido el trabajo. ¡Qué le vamos a hacer! Otra vez será.



Mais quand ouvrir la question ?


Il faut placer le point d'interrogation ou d'exclamation qui ouvre juste avant le début de la question ou de l'exclamation, ce qui peut signifier qu'il ne s'agit pas du début de la phrase à proprement parler. Par exemple, on écrira Hola, ¿qué tal?

Quand il y a plusieurs questions ou exclamations courtes, on peut les considérer comme des phrases séparées : ¿Quién es? ¿Por qué está allí? ¿Sabes lo que hace? il n'y aura donc pas de ponctuation entre chaque phrase et chacune commencera par une majuscule ; en revanche, si l'on considère ces questions comme faisant partie d'une même phrase, il faudra les séparer par une virgule (coma) ou un point-virgule (punto y coma) et seule la première commencera par une majuscule. Le Diccionario Panhispánico de Dudas donne cet exemple : ¡Qué enfadado estaba!; ¡cómo se puso!; ¡qué susto nos dio!


Pero, ¿de dónde salen?, ¿cuál es su origen?

L'espagnol est la seule langue qui possède des signes d'exclamation et d'interrogation doubles. En effet, contrairement au français, à l'anglais ou à d'autres langues, l'espagnol ne modifie pas l'ordre syntaxique des mots (la place des mots dans la phase) pour poser une question.

Il n'y a pas toujours non plus eu d'accent sur les interrogatifs et exclamatifs (cómo, por qué, dónde, cuándo, quién, cuál, cuánto). Ainsi, il a fallu créer un système pour clarifier le ton exclamatif ou interrogatif d'une phrase écrite.


Les origines de ces signes doubles sont anciennes. Au début, les points d'exclamation et d'interrogation ne s'utilisaient qu'en fin de phrase, comme c'est le cas dans notre langue, le français. Ce n'est que dans la seconde édition de la Ortografía de la Real Academia de la Lengua, publiée en 1754, que le signe double interrogatif est apparu, uniquement pour les phrases longues dans un premier temps. Néanmoins, difficile de savoir ce qu'est une phrase longue ou brève : il s'agit d'une chose relativement arbitraire. C'est donc en 1870 que la Real Academia Española a décidé des règles modernes de ces signes ouvrant et fermant, règles que nous appliquons encore aujourd'hui en espagnol.

Enfin, si le point d'exclamation ouvrant est déjà présent dans le Diccionario de 1726, ce n'est que dans celui de 1884 qu'il sera officiellement reconnu.



Fuentes:


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