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Le bio espagnol

Dernière mise à jour : 16 nov. 2022

Artículo escrito por Anaïs Desmet (TG4) y publicado el 6 de noviembre de 2022.

L'Espagne est le premier producteur de produits biologiques en Europe. Il remplit en quelque sorte le rôle de jardin potager de l’Europe avec plus de 30 000 hectares de serres dont plus de 20 % sont exploitées en produits biologiques et la majeure partie est réservée à l’exportation. En effet, 80 % de ces aliments sont exportés vers d’autres pays Européens.

Ainsi, en quelques années, l’Espagne est devenue le leader incontesté du Bio en Europe. Parmi les produits les plus cultivés, on retrouve la tomate suivie de près par la fraise, le poivron et le concombre.

Le problème est que les consommateurs pensent en toute bonne foi acheter une denrée écologique.


Mais le bio espagnol, vendu en masse, est-il vraiment meilleur pour l’environnement ?

Selon Abel La Calle, professeur de droit à l’université d’Almería et expert en droit environnemental, le stress hydrique à Almería est sévère. Les ressources souterraines en eau ont été exploitées pendant des années au-delà de la quantité disponible. On assiste alors à un assèchement des cours d’eau et la nature souffre d’un manque d’humidité. Selon ce professeur, une production agricole biologique peut très bien surexploiter l’eau tout comme le font les productions agricoles ordinaires. En effet, l’agriculture dite biologique n’a pas de règles qui déterminent un usage durable de l’eau.

Le paradoxe c’est qu’un fruit ou un légume peut tout à fait être qualifié de « bio » bien que sa culture assèche les nappes phréatiques et participe à la formation d’un cimetière de déchets plastiques à perte de vue.


De plus, toutes les serres d’Espagne utilisent du plastique. C’est un désastre pour Marcos Diegues (membre de l’ONG « Ecologistas en acción ») puisque cette matière est photodégradable, c’est à dire qu’elle se dégrade sous l’action du soleil. Le plastique de serre se conserve en moyenne 3 ans. Une fois cette période dépassée, il est jeté et remplacé par du neuf. Le problème c’est que ce plastique usé est déversé dans la nature sans que personne ne nettoie. C'est d'ailleurs ce que l'on nomme « mar de plástico » en Espagne, expression qui sert à désigner les grandes serres recouvertes de plastique.


Ces productions ne sont pas seulement un problème pour l’environnement. Elles constituent également un problème social. Les conditions de travail forment un nuage noir qui menace la réputation d’Almería.

Un ouvrier originaire du Maroc raconte : « Ils nous payaient 37 euros pour 8h de travail par jour. Alors on s’est plaints aux syndicats. Le lendemain matin, le chef nous a indiqué qu’il ne nous connaissait pas. C’était la porte. » Il dénonce le travail du lundi au dimanche, les heures non payées, la chaleur sous les serres et de nombreux autres abus.

Souvent les travailleurs sont des étrangers peu ou pas alphabétisés, qui ne connaissent pas leurs droits. Les conditions sociales ne sont pas respectées et les contrôles ne sont pas assez stricts sur les questions sociales. Pour régler ces abus, il fa


udrait que ces derniers soient plus exigeants pour que les droits des travailleurs de l’agriculture biologique soient enfin respectés.



Ainsi, l’impact environnemental de ces exploitations agricoles intensives est un désastre écologique majeur pour les sols, la biodiversité, les cours d’eau, et les nappes phréatiques.

De plus, c’est une catastrophe sociale. Certains dénoncent un esclavage moderne avec des abus assumés de la part des dirigeants.


Fuentes:

- https://www.youtube.com/watch?v=UycMBLEH6lU

​- https://www.france24.com/fr/18102019-element-terre-bio-espagne-almeria-serres-agriculture-intensive-stress-hydrique-plastique

- https://autonomiejardin.com/2019/12/04/catastrophe-agroecologique-espagnole-le-revers-du-bio-low-cost/

- https://www.youtube.com/watch?v=y8jsoOp37aM




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